La mort : Un sujet abordé par Jean-Louis Aubert
Jean-Louis Aubert, figure emblématique du rock français, a toujours su aborder des thèmes profonds et universels dans sa musique. La mort, cette expérience ultime qui hante l'humanité, ne fait pas exception. À travers ses chansons, Aubert explore les différentes facettes de ce sujet sensible, suscitant la réflexion et l'émotion chez ses auditeurs.
La mort comme une présence constante
Dès ses premiers albums avec Téléphone, Aubert évoque la mort avec une certaine légèreté, une forme d'humour noir. La chanson "C'est la vie" (1982) est un exemple frappant de cette approche. Le refrain, "C'est la vie, c'est pas toujours facile, c'est la vie, ça se termine parfois", rappelle avec ironie que la mort est un élément incontournable de notre existence.
Dans ses compositions solo, Aubert approfondit le thème de la mort, lui donnant une dimension plus mélancolique et contemplative. Dans "Le vent soufflera" (1993), il chante : "Le vent soufflera, la vie s'éteindra, le vent soufflera, il ne restera rien." Les paroles, empreintes de tristesse, évoquent la fragilité de la vie et l'inéluctabilité de la fin.
La mort et l'amour : un lien indéfectible
L'amour et la mort sont deux faces d'une même médaille. Aubert explore cette dualité dans plusieurs de ses chansons. Dans "L'amour est un soleil" (1990), il chante : "L'amour est un soleil qui se lève chaque jour, l'amour est un soleil qui se couche chaque jour, l'amour est un soleil qui se consume chaque jour, l'amour est un soleil qui se consume chaque jour." L'image du soleil, symbole de vie, est ici contrastée avec l'idée de consommation et de fin.
Dans "Je te promets" (2012), Aubert utilise la mort comme un moyen d'affirmer son amour éternel. "Je te promets de ne jamais oublier, même quand la nuit sera venue, même quand la nuit sera venue, même quand la nuit sera venue, je te promets, je te promets." La promesse d'amour se transforme en un pacte face à la mort, une déclaration d'amour qui transcende le temps.
La mort comme une source d'inspiration
Aubert ne se contente pas de décrire la mort, il l'utilise comme une source d'inspiration pour ses créations. Dans "La mort est un conte" (2007), il raconte une histoire de fantômes, d'amour et de vengeance, explorant les aspects fantastiques et poétiques de la mort.
L'album "Le bruit de la vie" (2016), marqué par la disparition de son ami et collaborateur, Bernard Lubat, est un hommage poignant à la vie et à la mort. Les paroles, empreintes de tristesse et de résilience, invitent à la réflexion sur le cycle de la vie et la beauté de la mort.
Un regard humaniste sur la mort
Au-delà de l'aspect mélancolique ou contemplatif, Aubert aborde la mort avec une certaine humanité. Il ne cherche pas à la fuir, mais à l'intégrer dans son récit, à la comprendre et à la transcender. Il montre que la mort est une partie intégrante de la vie, un passage obligé qui donne un sens à notre existence.
A travers ses chansons, Jean-Louis Aubert invite son public à réfléchir sur la mort, à la démystifier et à la vivre avec une certaine sérénité. Il nous rappelle que la vie est un cadeau précieux et que la mort est un élément incontournable de ce cadeau.
